PCN-INFOS
L'actualité commentée du Parti Communautaire National-européen - PCN-NCP
PCN-Infos du 01 octobre 2007
CETTE SECONDE EUROPE QUI SE CONSTRUIT A L’EST
(1ere Partie) :
LA VISION IDEOLOGIQUE DE LA RUSSIE COMME « SECONDE EUROPE »
« On ne doit
pas oublier que l’OTAN et l’Europe ne sont pas la même chose. J’ai déjà dit que
la Russie est un pays de culture européenne, mais pas de la culture de l’OTAN. »
(Vladimir Poutine, Entretiens in N. Gevorkian, A. Kolesnikov et N. Timakova, OT
PERVOGO LITSA : RAZGOVORI S VLADIMIROM PUTINYM, Moscou, Vagrius, 2000)
« L’obsession de Poutine à restaurer la Russie comme
une grande puissance (…) peut aussi le rendre ouvert aux influences des
idéologies géopolitiques et nationaliste (…) Ses interviews prouvent à
l’évidence qu’il soutient l’idée d’une Grande Europe, incluant la Russie comme
future compétitrice des Etats-Unis. »
(Eric Shiraev et Vladislav Zubok, ANTI-AMERICANISM IN RUSSIA: FROM STALIN TO
PUTIN, Palgrave, novembre 2000)
« Notre
mission était de reprendre le pouvoir. Je peux vous affirmer que nous avons
réussi »
(Vladimir Poutine, Discours à la Loubianka, novembre 2002)
« Le véritable objectif de Poutine est
de rassembler à nouveau les restes de l’Union soviétique »
(Anna Politovskaia, in « LE SYSTEME POUTINE », Documentaire français de
Jean-Michel Carré, 2007)
« La Russie de Vladimir Poutine semble
tentée de puiser dans l'époque soviétique une forme de légitimité et de
continuité. Au nom du "patriotisme", les autorités poussent à la resoviétisation
de l'histoire du pays (…) Venant de Vladimir Poutine, ex-officier du KGB et
admirateur du fondateur des services secrets communistes, Félix Dzerjinski, dont
il a apporté un buste au Kremlin à son arrivée, ce mouvement de balancier est
peu étonnant. Le président russe n'a-t-il pas déclaré un jour que l'effondrement
de l'URSS avait été « la plus grande catastrophe du XXe siècle » ? Mais ce
retour en arrière traduit aussi l'état d'esprit général d'une population
orpheline du rêve communiste. »
(Laure Mandeville, « Poutine réhabilite le passé communiste », LE FIGARO, 2 août
2007)
Mais commençons par une digression qui éclairera notre sujet. On notera que le Président russe Poutine, qui est l’architecte de ce processus, prône clairement une vision géopolitique pan-européenne – au sens de la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik – de celui-ci.
C’est bien une seconde Europe qui émerge. Comme l’affirme clairement le Président russe Poutine. Le récent article de Vladimir Poutine « sur le partenariat Russie-Union européenne » publié initialement dans le FINANCIAL TIMES a suscité de vastes échos dans la presse mondiale. Des paroles de Vladimir Poutine, on peut comprendre qu'un accord avec l'UE est son grand souhait. Par exemple, il est instructif de lire que, de l'avis de Poutine, « la Russie fait partie de la famille européenne ». Une position qu’il affirmait dès son accession au pouvoir en 2000.
UNE REVOLUTION GEOPOLITIQUE :
L’EMERGENCE D’UNE SECONDE EUROPE A L’EST
Dans un éditorial précédent (1), nous mettions l’accent sur le fait géopolitique capital que constitue l’émergence, autour de Moscou, d’une Seconde Europe, eurasiatique et non plus atlantiste comme l’Union Européenne, au travers des divers processus de réintégration de l’Espace post-soviétique.
Autour de la Russie et de ses alliés, mais aussi la Chine, toute aussi inquiète des prétentions de Washington en Eurasie – se reconstitue un pôle de puissance, géopolitique, économique et militaire, qui dresse à nouveau sur l’Espace ex-soviétique une grande puissance capable de rivaliser avec Washington et son bras armé colonial l’OTAN.
Autour des organismes transnationaux qui se constituent autour de Moscou – Communauté Economique Eurasiatique (CEEA : Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan), Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC de la Communauté des Etats indépendants, alliance militaire du type de l'Organisation du Traité de Varsovie), Organisation de coopération de Shanghai (OCS : Russie, Kazakhstan, Kirghizie, Chine, Tadjikistan et Ouzbékistan. Le Pakistan, l'Iran, l'Inde et la Mongolie y ont le statut d'observateur, la Chine et la Russie y jouent des rôles clés), Espace Economique Commun (EEU) –, une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse face à la Petite-Europe atlantiste de Bruxelles prostituée aux USA. Plus personne ne conteste aujourd’hui cette thèse géopolitique, énoncée pour la première fois par Jean THIRIART, le père de notre « Communautarisme européen » dès 1964, selon laquelle l’Europe va de l’Atlantique à Vladivostok. Cette seconde Europe est, elle, indépendante des USA à la différence de l’Europe-croupion – géant économique et nain politique pour cause d’OTAN – de Bruxelles et Strasbourg.
« Les réalités géopolitiques changent sur le continent européen. La Russie et l'Occident doivent adopter de nouvelles approches en vue de revenir aux questions relatives au partenariat stratégique et à l'intégration mutuelle. Tout simplement, il est temps que l'Occident comprenne que la Russie est aujourd'hui différente du pays qu'elle était dans les années 90. Il serait vain d'espérer qu'elle revienne à un modèle de développement libéral après s'être stabilisée en empruntant une autre voie sous Poutine », analyse le politologue Alexander Rahr (directeur des programmes de la CEI et de la Russie au Conseil allemand pour la politique étrangère).
LE CONCEPT-CLE DE « SECONDE
EUROPE »
DIRECTEMENT ISSU DES THEORIES DE L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE
Les idées de Poutine sont celles de l’Eurasisme moderne qui devient chaque jour davantage l’idéologie étatique de la nouvelle Russie.
Un Eurasisme qui n’a pas grand chose à voir – à part le vocable – avec les théories confuses des Eurasistes russes des Années 1920-30 (quoi qu’en disent certains intellectuels russes marginaux) mais qui est directement issu des Théories révolutionnaires de l’Ecole Euro-soviétique, développées autour de Jean Thiriart (2) au début des Années 80 (3). Le concept-clé de « seconde Europe » pour évoquer la Russie et l’Espace soviétique est l’un des fondements théoriques de cette école géopolitique (4).
Le thème de la « Russie comme l'autre Europe », que je développais dès 1983 (5), est maintenant au cœur même de l’idéologie russe et des débats des idéologues de l’Union Européenne sur le redressement spectaculaire de la Russie de Poutine.
U.E. VERSUS EURASIE :
LE CHOC IDEOLOGIQUE DES DEUX EUROPES
Pour le politologue bulgare Ivan Krastev (6), « nous ne vivons pas une nouvelle guerre froide. Plutôt un débat idéologique entre un Etat moderne et une construction postmoderne. Le concept de démocratie souveraine n’est pas, comme l’affirment les détracteurs de Vladimir Poutine, contraire à la tradition européenne, mais il incarne les ambitions idéologiques de la Russie de devenir “l’autre Europe”, sorte d’alternative à l’Union européenne (UE). Le projet idéologique conçu par le Kremlin n’exerce pas seulement une certaine attraction sur bon nombre de pays dans l’Europe postsoviétique, il lance aussi à l’UE un véritable défi existentiel ».
« La Russie, c’est la très vieille Europe », écrit Dmitri Trenine, analyste du centre Carnegie de Moscou. « Elle rappelle un peu l’Allemagne des années 1920, avec son énergie vitale et ses réactions douloureuses face à l’attitude injuste du monde extérieur à son égard. Ou la France des années 1940, essayant de panser ses plaies (…) Oui, la Russie, c’est la très vieille Europe. Elle incarne la nostalgie pour le vieux concept d’Etat-nation, pour cet ordre européen fondé sur l’équilibre des forces et la non-ingérence dans les affaires intérieures des voisins ».
« Face à la Russie, les Etats-Unis peuvent se prévaloir du réalisme classique ; l’Union européenne, non. Le conflit entre Moscou et Washington peut aisément être réduit à une épreuve de force typique du XIXe siècle, une confrontation motivée par la lutte pour le contrôle des ressources naturelles et la fierté nationale. Mais il n’en est pas de même pour l’Union européenne, analyse Ivan Krastev. Dans le concept de démocratie souveraine, ce qui désarçonne le plus les Européens, c’est l’idée que l’Union européenne y est perçue comme un phénomène temporaire, une expérimentation intéressante, mais qui n’a pas d’avenir. La stratégie européenne de la Russie part du principe que ce sont les Etats-nations qui détermineront l’avenir du continent ».
Et il ajoute que « Pour l’élite politique européenne, la fin de la guerre froide a induit l’avènement d’un ordre nouveau, postmoderne. Ses éléments clés sont : une culture très poussée de l’ingérence mutuelle dans les affaires intérieures et une conception sécuritaire fondée sur l’ouverture et la transparence. Le système politique postmoderne ne repose pas sur l’équilibre des forces et la souveraineté nationale, ni sur la distinction entre affaires intérieures et extérieures. De cette manière, le monopole légalisé du pouvoir, qui est l’essence même de tout Etat, se doit d’obéir à des règles internationales librement acceptées. Le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE), qui prévoit des inspections et un contrôle actif des sites militaires par des observateurs étrangers, et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui surveille les critères démocratiques des élections, étaient des outils essentiels dans le processus d’intégration de Moscou à l’organisation postmoderne du vieux monde. Ils ont contribué à transformer la Russie en un pays plus moderne, qui a accepté les nouvelles règles d’ouverture et d’interdépendance. La faiblesse russe a créé l’illusion que Moscou partageait cette vision des choses. Mais, en réalité, il n’en était rien. Les Russes ont décidé de bâtir leur Etat en suivant une pratique et une idéologie datant du XIXe siècle, et non pas du XXIe. L’attitude russe face à l’ordre européen est un mélange de nostalgie pour l’époque de la Communauté européenne et d’envie pour la Chine contemporaine, où les autorités ont réussi à concilier l’ouverture à l’Ouest avec le refus de toute ingérence dans les affaires intérieures du pays. Dans l’ordre mondial désiré par la Russie, certains oligarques qui ont les faveurs du Kremlin peuvent posséder des clubs de football britanniques et la classe moyenne russe voyager librement à l’étranger. Mais les entreprises étrangères ne peuvent pas exploiter les ressources naturelles russes ».
« Le régime de démocratie souveraine est totalement incompatible avec l’hégémonie des temps nouveaux. La décision russe de sortir du Traité sur les FCE ainsi que les entraves posées de façon délibérée au fonctionnement de l’OSCE ont signé la fin de l’ordre européen actuel, né au sortir de la guerre froide. Ces actions sont les manifestations de la logique d’une démocratie souveraine en marche », commente encore Ivan Krastev.
COLLISION ENTRE L’UNION
EUROPEENNE POSTMODERNE
ET L’ ETAT RUSSE NEO-JACOBIN
Et il ajoute : « Aujourd’hui, les sources réelles de confrontation entre la Russie et l’Union européenne ne résident pas tant dans la concurrence des intérêts ou la différence de valeurs, mais dans l’incompatibilité politique. Le défi lancé par la Russie à l’Europe ne peut être réduit à la dépendance énergétique ou aux ambitions de Moscou de dicter ses conditions à ses voisins, qui se retrouvent aujourd’hui frontaliers de l’UE. Ce qui est à l’œuvre dans cette crise, ce n’est pas la confrontation entre la démocratie et l’autoritarisme (l’Histoire nous enseigne que les Etats démocratiques et les Etats autoritaires peuvent facilement trouver un terrain d’entente) ; c’est la collision entre un Etat postmoderne, représenté par l’Union européenne, et un Etat traditionnel de l’époque moderne – nous dirions nous neo-jacobin –, incarné par la Russie. Il ne faut pas voir dans la polémique sur la Charte énergétique ou la guerre des nerfs russo-britannique autour du “cas Litvinenko” un conflit d’intérêts ou une résurgence de la guerre froide. Il s’agit de la rencontre de deux logiques opposées. Tout comme l’Union européenne, avec son attachement aux droits de l’homme et à la transparence, menace le projet du Kremlin de démocratie souveraine, la volonté russe de rétablir l’équilibre des forces au cœur de l’ordre européen est une menace pour l’existence de l’UE ».
Le choc entre ces deux modèles d’Etat est fondamental. L’Union Européenne est une construction vide, sans volonté de puissance. Où le Politique est soumis au pouvoir économique. Une construction « post-moderne » qui a abdiqué dès sa fondation ce qui fait la substance même de l’Etat – la définition de l’ennemi, la politique étrangère, la défense nationale – au profit de Washington et de son outil de vassalisation politico-militaire l’OTAN.
L’Etat russe, reconstruit par Poutine et les siens, est lui un Etat de type neo-jacobin. Dans le sens positif que Jean Thiriart donnait à ce terme, lorsqu’il envisageait sa Grande-Europe comme la nouvelle « Grande Nation ». Un Etat doté d’une saine et vitale volonté de puissance, porteur d’un projet idéologique. Où Moscou a mis au pas les féodalités financières et économique et mis une Economie dirigée au seul service de l’Etat. Enfin un Etat transnational à vocation impériale.
« Le conflit qui oppose aujourd’hui la Russie à l’Occident est de nature idéologique, conclut Ivan Krastev (…) Moscou s’attend à ce que, tout comme l’URSS au début des années 1990, l’UE s’enfonce dans l’oubli. Du point de vue russe, l’Union européenne n’est qu’une nouvelle utopie dont les jours sont désormais comptés. Bruxelles croit que la démocratie souveraine est une piètre tentative d’arrêter le cours de l’Histoire et que l’ouverture de la Russie au monde n’est qu’une question de temps. La coexistence entre le postmodernisme politique de l’Europe et la démocratie souveraine russe risque d’être beaucoup plus difficile et plus périlleuse que la coexistence entre le communisme soviétique et la démocratie occidentale d’antan ».
NOTES ET RENVOIS :
(1) Luc MICHEL, Editorial « Avec Moscou pour une Autre Europe ! », in LA CAUSE DES PEUPLES, Bruxelles et Paris, n° 31.
(2) En dehors des
cercles spécialisés, THIRIART est méconnu en Europe occidentale où l'impasse a
été volontairement et systématiquement faite sur ses thèses. Il n'en va pas de
même eu Russie où il inspire aussi bien les théories géopolitiques et
économiques des nationaux-communistes du KPRF que les concepteurs des thèses
eurasistes mises à l'honneur par le président POUTINE. Le manuel d'instruction
géopolitique pour les officiers russes lui consacre un long chapitre élogieux.
Au début des Années 80, THIRIART (=1992) fonde avec Luc MICHEL et José CUADRADO
COSTA (=1987) l'Ecole « Euro-soviétique », qui prône une unification
continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l'Empire
euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques.
(3) Cfr. Jean THIRIART, José CUADRADO COSTA et Luc MICHEL, TEXTES EURO-SOVIETIQUES, Editions MACHIAVEL, Charleroi, 1984.
(4) Jean THIRIART
développe le thème de la dimension vitale des Etats nécessaire pour garantir
leur indépendance et qui requiert à l'époque moderne la taille des états
continentaux.
Théoricien de l'Etat unitaire paneuropéen, THIRIART étudie les causes de l'échec
de l'Union Soviétique, qu'il pressent dès 1980 et dont il stigmatise le
fédéralisme. Face à la superpuissance américaine, il plaide pour la fusion de la
Russie (sur ses frontières sibériennes en Orient) avec l'Europe occidentale dans
le cadre d'un Empire unitaire allant de Reykjavik à Vladivostok et du Groenland
au Sahara.
Géopoliticien de l'Empire européen, Jean THIRIART axe ses réflexions sur
l'intégration de la Russie et de l'Europe occidentale dans un Etat continental
eurasien unitaire.
1. THIRIART insiste sur le fait capital que tous les états de l’Espace
soviétique, sans aucune exception, doivent faire partie de l'Europe. Les
frontières orientales, caucasiennes et sibériennes, de l'URSS devront demain
être celles de la Grande-Europe.
2. THIRIART développe sa thèse sur la construction de l'Europe contre les
Etat-Unis et son bras armé de l'OTAN. L'Europe unitaire se fera dans le cadre
d'une guerre de libération nationale contre l'occupant américain et ses
collaborateurs « européens ».
3. THIRIART insiste sur la nécessité de l'organisation économique de l'Europe
sur une base autarcique, reprenant les théories de Friedrich LIST.
4. THIRIART dénonce les vues limitées des politiciens européens, qui à la suite
du général de Gaulle, envisagent une Europe tronquée jusqu'à l'Oural. La
République Unitaire européenne devra inclure la Sibérie et l'Extrême-Orient
soviétique.
5. THIRIART s'en prend aux conceptions de l'Europe basées sur la religion ou
des théories pseudo-racistes. Ce sont les impératifs de la Géopolitique et de la
Géo-économie qui déterminent les dimensions de la Grande-Europe et par-là les
populations qu'elle unifiera dans un Etat unitaire. Pour lui, par exemple, la
Turquie c'est aussi l'Europe. Il insiste à ce sujet sur l'exogamie au sein de
peuple européen.
6. THIRIART qui conçoit l'Empire européen comme une nouvelle Rome, la Quatrième
Rome qui fait écho au concept messianique russe de la « Troisième Rome » (Moscou
après Rome et Byzance), expose la nécessité de faire de la Méditerranée un Lac
européen, une nouvelle « Mare nostrum ». Dans sa conception géopolitique de
l'Europe unifiée, les deux rives de la Méditerranée, avec leurs populations,
font partie de l'Europe, dont les frontières sud sont sur le Sahara.
(5) Luc MICHEL, « La Russie, c’est aussi l’Europe ! », in « CONSCIENCE EUROPEENNE », n°6, décembre 1983, Charleroi.
(6) Ivan Krastev, « Un défi existentiel lancé à l’Europe », in Dossier « Poutine idéologue : De la “démocratie” en Russie », COURRIER INTERNATIONAL, hebdo, n° 880, Paris, 13 sept. 2007.