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EDITORIAUX EDITORIAL DU 27 NOVEMBRE 2004 NOUVELLE OFFENSIVE DE L’OTAN A L’EST : L’Ukraine est au bord de la guerre civile. La peste Orange, digne héritière de la peste brune, menace l’Ukraine ! Une situation explosive préparée, encadrée et organisée par l’impérialisme américain et l’OTAN. LE SCENARIO « MADE IN NATO » QUI SE JOUE A KIEVSur un scénario déjà expérimenté à Belgrade
et à Tbilissi, et qui a échoué deux fois au Belarus grâce à la
forte résolution du Président Lukashenko, le candidat de l’Occident,
c’est-à-dire de Washington et de l’OTAN, Iouchtchenko, abusivement présenté
comme « pro-européen » par certains, qui a perdu les élections,
se prétend vainqueur, sur base de sondages réalisés à la sortie des
Urnes – Sondages réalisés par des officines payées par
l’OTAN – et des témoignages des observateurs de l’OSCE, eux
aussi envoyés par les USA et l’OTAN. Et que contredisent les experts
neutres, qui, eux, avalisent les élections. Comme par exemple le « British
Helsinki Human Rights Group » (BHHRG) (1). A
noter que le BHHRG met en cause l’impartialité des « experts »
de l’OSCE et dénonce leur participation à des manifestions de
l’opposition pro-occidentale, en violation de leur statut supposé de
neutralité ! Les résultats officiels sont contestés et un coup
d’Etat rampant, insurrectionnel, est organisé dans la rue.
Coup d’Etat financé par l’OTAN et encadré par des militants néofascistes
et des skinheads – les fameux « étudiants » de PORA (2),
payés, formés et encadrés dans des « instituts » de
l’OTAN. Sur le modèle du fameux « OTPOR » serbe – les « Madleen
Jungen », comme les appellent les patriotes serbes, rappelant
leur mentor yankee Madeleine Albright –, dupliqué en Géorgie, au
Belarus et en Ukraine avec PORA. Voilà pour la réalité. Seul différence avec le scénario de Tbilissi d’il y a tout juste un an qui avait vu l’extrême-droite néofasciste s’emparer du pouvoir, le parti patriote et anti-occidental dispose d’une forte base populaire dans les milieux ouvriers – car le parti pro-américain n’est celui que de l’extrême-droite nationaliste – les nostalgiques des fascistes ukrainiens de 1919-50 (le GUARDIAN révèle que les pseudo « démocrates » de PORA chantent de vieux hymnes antisémites des années 20-40 !) – et de la bourgeoisie, à l’image de la millionnaire Yulia Tymoshenko (3), grande figure de la pseudo « opposition », tenue aux Etats-Unis par le chantage suite à du blanchiment d’argent illicite –, notamment parmi les mineurs du Dombass, capable elle aussi de tenir la rue. Et la Russie, qui a enfin compris que la guerre froide restait à l’agenda de Washington, qui contre-balance l’appui occidental aux putschistes contre-révolutionnaires. LES MASSES UKRAINIENNES SONT CONTRE LE COUP D’ETAT DE L’OTANUne baudruche de l’information occidentale manipulée
par les media aux ordres de l’OTAN, c’est de faire croire, au
travers d’images soigneusement sélectionnées, à un soutien massif des
Ukrainiens au putsch pro-américain. Alors que la situation est
inverse ! A l’exception de Lviv, bastion traditionnel des antisémites
et fascistes ukrainiens, le mouvement de Iouchtchenko est loin de
mobiliser. 100.000 manifestants dans les rues de Kiev contre l’ordre
constitutionnel, c’est bien peu dans un pays de 48 millions
d’habitants. Et à Kiev, les partisans de Ianoukovitch sont tout
aussi nombreux, mais peu filmés par les télévisions occidentales. La
vision des TV russes est à ce sujet édifiante, car elle démontre,
images à l’appui, le vaste soutien au Premier ministre anti-occidental.
Quant à « l’appui massif de la jeunesse »
aux putains de l’OTAN, c’est un second mediamensonge. En dehors
des bandes de hooligans néofascistes et antisémites de PORA, les vrais
étudiants, eux, comme à Donetsk ou Dniepropetrovsk, les deux grandes
villes du pays avec Kiev, sont en grève, mais pour soutenir Ianoukovitch.
La palme de la désinformation revenant à la TV EURONEWS (qui
devrait s’appeler USANEWS) qui présentait cette grève
antifasciste comme … organisée pour Iouchtchenko. Partout dans le pays, des centaines de milliers de
manifestants, représentant l’Ukraine populaire et ouvrière, soit des
foules 5 à 6 fois supérieures à celles de la bourgeoisie compradore
soutenant le putsch de l’OTAN, sont dans la rue contre les putains de
l’Occident.
« Des centaines de milliers de manifestants sont descendus samedi
dans les rues de villes de l’est de l’Ukraine pour soutenir le Premier
ministre Viktor Ianoukovitch, en menaçant de proclamer leur autonomie si
l’opposition parvient à faire invalider les résultats de la présidentielle,
commente REUTERS. Plusieurs dirigeants d’agglomérations du bassin
houiller du Donbass, une zone russophone de l’est du pays, ont témoigné
leur soutien à Ianoukovitch, sorti officiellement vainqueur de la présidentielle,
et accusé de terrorisme politique les partisans de son opposant, Viktor
Iouchtchenko, qui accusent le pouvoir d’irrégularités massives lors du
scrutin. La mobilisation de l’Est ukrainien en faveur de Ianoukovitch,
et notamment les 150.000 personnes rassemblées samedi à Donetsk –
ville dont ce dernier était auparavant gouverneur – vient
contrebalancer une semaine de manifestations interrompues des partisans de
Iouchtchenko à Kiev ». Les supporteurs de Ianoukovitch, candidat patriote
soutenu par Moscou et par le président sortant Leonid Koutchma, se sont
dits en faveur d’une proposition de référendum qui doit permettre à
la région de ne plus obéir aux ordres émanant de Kiev, capitale située
à 700 km à l’ouest : « Si une junte nationaliste
prend le pouvoir, nous nous réservons le droit d’organiser un référendum
régional », a déclaré le maire de Donetsk, Alexandre
Loukyantchenko. Il a par ailleurs affirmé que des manifestations d’une
ampleur encore plus grande auraient lieu si la Cour suprême ukrainienne
devait invalider les résultats de l’élection. Le maire de Donetsk, Alexandre Loukyantchenko, a
aussi parlé des manifestations des partisans de Iouchtchenko comme
d’une « peste orange », en évoquant la
couleur de ce camp. A Kiev même, Vassily Nadraga, député du « parti Union », allié de Ianoukovitch, a averti le Parlement que l’est du pays pouvait tout aussi bien choisir de vivre sans l’Ouest. « Avec mes compatriotes, nous avons le droit de vivre de la façon qui nous paraît juste », a-t-il dit, avant de s’adresser à la moitié ouest du pays. « De même, vous, sans notre charbon, sans nos métaux et sans nos hautes technologies, et même sans nos céréales, vous avez le droit de vivre comme bon vous semble avec vos betteraves à sucre et vos sapins ». LA
VISION OCCIDENTALE DE LA CRISE… La crise ukrainienne se lit pourtant selon deux
grilles de lecture antagonistes. La première est celle des putains
politicardes de l’Amérique, des media aux ordres de l’Otan, c’est-à-dire
du Parti américain en Europe. On y accuse la Russie d’être
responsable de la crise – éternel retour de l’incendiaire qui crie au
feu. On y qualifie la contre-révolution en marche de « révolution ».
Et l’extrême-droite néofasciste de « démocrate ».
On peut ainsi lire dans le « COURRIER INTERNATIONAL »
(Paris) que la ville ukrainienne de Lviv, centre du mouvement
insurrectionnel, « représente la tradition démocratique de
l’Ukraine ». Alors qu’elle est le bastion traditionnel du
nationalisme xénophobe et antisémite. Cette grille lecture est celle de
l’anti-Europe, car le candidat de l’Occident est tout sauf le « candidat
de l’Europe » (sic). Et Iouchtchenko, marié à une Américaine et
défendant des « réformes libérales » – c’est-à-dire le
bradage du Pays à l’étranger –, est aussi et surtout un de ces
immondes kollabos de l’Amérique. Les patriotes ukrainiens ont fort
justement qualifié Iouchtchenko, surnommé « Bushenko »,
de « pantin des Américains ». Et l’arrivée des plus éminentes putains de l’Amérique à Kiev, comme Javier Solana, ex secrétaire-général de l’OTAN, et la veille canaille occidentale de Lech Valesa, révèle mieux que de longs discours le complot qui se trame en Ukraine. …
ET CELLE ANAGONISTE DU CAMP ANTI-IMPERIALISTE L’autre gille de lecture, antagoniste,
est celle des milieux eurasistes ou communautaristes européens, du
Mouvement révolutionnaire européen, des étatistes russes qui
soutiennent Poutine, des anti-impérialistes. Elle voit dans la crise
ukrainienne une nouvelle étape de l’offensive de l’OTAN à l’Est.
Et la confirmation que les plans des théoriciens de l’impérialisme américain,
comme Brezinski (4), qui visent à isoler la
Russie avant de la démembrer, sont plus que jamais d’actualité. Ouvrons une parenthèse pour préciser que notre soutien va au programme anti-occidental et eurasiste – notamment la volonté d’ancrer l’Ukraine au Belarus et à la Russie dans une « Union Slave » renforcée – du candidat Viktor Yanukovich et non pas à sa personne où a ses origines dans la classe politique discréditée de l’Ukraine. Comme toutes les forces nationale-communistes et de gauche nationale en Europe, nous soutenions au premier tour le candidat communiste Simonenko, proche du KPRF, et qui défend en Ukraine des thèses proches des nôtres. NOUS NE SOMMES PLUS LES SEULS A DENONCER LE COUP D’ETAT PRO-AMERICAIN : CE QU’EN DIT « THE GUARDIAN », LE PLUS GRAND QUOTIDIEN BRITANNIQUE ! Mais cette vision de la crise ukrainienne comme une
offensive impérialiste n’est plus seulement celle de l’anti-américanisme
radical !
L’arrogance des faucons néo-conservateurs et de leurs caniches de
l’OTAN a, depuis le « 11 septembre 2001 », en effet considérablement
élargi en Europe, comme partout dans le monde, la base du mouvement
anti-américain. Et les thèses qui étaient il y a peu encore celles du
KPRF de Zouganov, des patriotes slaves, des Eurasistes ou du PCN, sont
aujourd’hui partagées dans des milieux étonnants. La crise ukrainienne vue comme offensive de l’impérialisme
américain à l’Est, c’est ce qu’affirme Jonathan Steele dans le « GUARDIAN »
(5), le plus grand quotidien britannique, qui titre sur
« le coup d’état postmoderne » yankee, sur « L’Ukraine
enjeu de l’impérialisme américain » et sur « Victor
Iouchtchenko, le candidat de Washington ». « Le véritable ennemi de l’Ukraine pourrait bien être Washington », estime THE GUARDIAN. « L’ingérence de pays étrangers dans des élections, sous le couvert d’un soutien impartial à la société civile, est la phase préliminaire des coups d’Etat postmodernes qui mettent en place un tiers-monde post-guerre froide, sponsorisé par la CIA (…) accuser la Russie d’impérialisme parce qu’elle porte un intérêt soutenu à ses Etats voisins est une grossière exagération (…) ce n’est pas Moscou, mais les Etats-Unis qui ont fait de l’Ukraine un enjeu géostratégique, en refusant d’abandonner leur politique de guerre froide qui consiste à encercler la Russie et en mettant de leur côté toutes les anciennes Républiques soviétiques. En clair, les Américains ont choisi de soutenir Iouchtchenko, non pas parce qu’il est le meilleur candidat pour l’Ukraine, mais parce qu’il est le candidat le plus proaméricain ». Steele, remettant les pendules occidentales à l’heure de la réalité impérialiste, souligne aussi que « nous ne sommes pas face à une lutte romantique entre la liberté et l’autoritarisme. Comme son adversaire, Victor Iouchtchenko a servi comme Premier ministre sous la présidence de Leonid Koutchma. Sous certains aspects, Iouchtchenko ferait peut-être un meilleur président que Ianoukovitch, mais il est naïf de penser qu’il sera à l’origine un changement radical dans la politique et l’économie ukrainiennes ». Enfin, il affirme avec justesse que l’Union européenne ne doit pas rester passive face à l’attitude impérialiste des Etats-Unis : « L’UE doit aussi faire une déclaration publique pour affirmer qu’il n’y a pas d’intérêt pour l’Ukraine à intégrer l’OTAN. Cela calmerait les angoisses légitimes de la Russie et enverrait du même coup un signal fort aux Etats-Unis pour leur signifier de ne pas venir enflammer des questions purement européennes ». DIVISER
POUR REGNER : Car, et là aussi le GUARDIAN rejoint l’analyse
que nous faisons depuis quatre décennies, le jeu des Américains,
c’est de perpétuer les guerres civiles européennes, de les attiser, de
favoriser toutes les fragmentations, toutes les sécessions. C’est
la politique de la « Kleinstaaterei », selon le
concept développé par l’historien allemand Fredéric Grimm (6).
Car une Europe divisée en une multitude de petits états impuissants, économiquement
et militairement, est la garantie du maintien du pouvoir colonial de
Washington en Europe. On ne dit pas autre chose à Moscou, où le rôle de la Russie comme puissance européenne et garante de l’indépendance de l’Europe s’affirme résolument. Moscou accuse en effet l’Occident de vouloir partager l’Europe. La Russie, en total désaccord avec Washington et ses laquais « européens » sur la crise politique ukrainienne, accuse « certains Etats » de vouloir partager l’Europe et de tirer l’Ukraine vers l’Occident, des déclarations qui renvoient à l’époque de l’URSS où le monde était divisé en deux blocs. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a critiqué devant la presse « certaines capitales européennes » qui ne veulent « pas reconnaître le résultat de l’élection (ukrainienne) et disent que l’Ukraine doit être avec l’Occident ». « Leurs déclarations laissent penser que l’on souhaite tracer de nouvelles lignes de partage en Europe », a-t-il souligné, se disant inquiet des tentatives « de certains Etats de faire sortir la situation en Ukraine du champ du droit ». Le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, une des nombreuses putains des USA, président en exercice de l’UE, avait déclaré que l’Union européenne ne pouvait « accepter le résultat » de l’élection présidentielle ukrainienne. MOSCOU DECOUVRE
QUE LA GUERRE FROIDE Pour certains analystes, dont nous sommes, la crise ukrainienne a montré les limites, voire l’illusion, du rapprochement de la Russie et l’Occident américanisé constaté ces dernières années. Un rapprochement voulu par le Kremlin mais qui va directement à l’encontre des visées expansionnistes de l’OTAN en Europe orientale, dans les Balkans et dans le Caucase. La crise ukrainienne a mis en avant la contradiction entre la réalité impérialiste et les désirs de paix du Kremlin. « Tout différend en matière de politique extérieure est désormais considéré par Moscou comme un épisode dans l’opposition globale à l’Occident. Pas comme une divergence ayant un objectif concret, mais comme un véritable duel : eux ou nous », note le quotidien en ligne GAZETA.RU. LA RUSSIE, DERNIERE PUISSANCE INDEPENDANTE DES USA EN EUROPECette politique nouvelle qui s’impose au Kremlin, et
que certains analystes qualifient de « nouveau National-Bolchévisme »,
mêlant le nationalisme impérial russe aux résurgences de la politique
soviétique, met en lumière nos thèses sur la mission de la
Russie dans le mouvement de libération et d’unification de l’Europe. L’idée de l’unification des forces
eurasiatiques, au-delà des différences de territoire, de langue et
de religion n’est pas nouvelle, mais dans les circonstances marquées
par la fin de l’Union Soviétique et les effets néfastes du
morcellement et de la discorde provoqués par les agents dissolvants de la
« politique globale américaine », elle apparaît comme LE
moyen par excellence de résistance et d’action face au « Nouvel
Ordre Mondial » de l’Amérique et de ses complices, qui cherche
partout à imposer son joug et partout met en péril la vie des peuples et
des nations. Depuis quatre décennies, nous sommes de ceux qui
veulent élargir en quelque sorte le sujet en lui conférant une dimension
géographique plus ample et géopolitiquement plus décisive. L’idée-force,
c’est que notre champ d’action et de combat s’étend de
Vladivostok à Reykjavik. C’est la raison pour laquelle nous
soutenons activement toutes les forces qui militent en ce sens et
participent au combat commun pour la cause de nos peuples frères. Nous parlons de combat commun car partout, des berges de l’Atlantique aux confins de l’Oussouri, l’ennemi est le même : le néocolonialisme yankee, son « Nouvel ordre mondial » et son bras armé de l’Otan. Hollywood, Mac Do, Coca-Cola : toute la vomissure américaine nous englue dans un monde stupide et infantilisé. Ce combat implique de notre part un soutien actif à la préservation de l’idée pan-russe. En Europe de l’Ouest, tous les gouvernements, tous les politiciens se sont couchés devant Washington. Il est loin le temps où se dressait la grande figure du général de Gaulle. La France a rejoint trop souvent les autres valets européens de l’Otan. Seule la Russie, même amputée depuis 1991, même affaiblie, a encore la masse démographique, géopolitique et humaine nécessaire pour offrir à l’Europe une alternative au « Nouvel Ordre Mondial ». Car la Russie, comme hier l’Union Soviétique, est le dernier pays libre et indépendant en Europe. Nous sommes donc de ceux qui croient à la mission russe en Europe au XXIe siècle. LE
DESTIN UNITAIRE DE LA RUSSIE ET DE L’EUROPE : Mais si nous défendons cette thèse pour des raisons
logiques, celles qui motivent tous les patriotes européens, nous
sommes aussi des partisans de l’Eurasisme pour des raisons idéologiques.
Car la mission russe en Europe n’est pas seulement politique, elle est
aussi sociale, comme le rappelait Nicolas Berdiaev : « La
mission du peuple russe est de réaliser la justice sociale au sein de la
société humaine, non seulement en Russie, mais dans le monde entier »,
écrivait-il. Les hommes ne vivent pas seulement d’idées. Ils
ont aussi besoin de rêver. Et le cœur doit répondre au cerveau. Nous
sommes aussi des Eurasistes parce que nous partageons le vieux rêve
d’une nouvelle Rome, sans cesse revisité depuis la chute de
Constantinople, la seconde Rome. Car l’Empire d’Europe pour lequel nous
combattons, la grande Europe libre de Vladivostok à Reykjavik, sera la
quatrième Rome ! Face à l’Amérique néo-carthaginoise, l’Empire d’Europe ne pourra être que la nouvelle Rome. Avec Moscou pour capitale. Pourquoi pas !
Luc MICHEL
Notes et renvois : (1)
Voici le RAPPORT DU BRITISH HELSINKI HUMAN RIGHTS GROUP (BHHRG) (24
Novembre 2004) : (2)
Il y a de bons fascistes. Nos media et nos politiciens atlantistes, si
prompts à hurler au « Fascisme » contre les Le Pen et autre Haider,
sont bien silencieux lorsqu’il s’agit des néofascistes et néonazis
de l’extrême-droite xénophobe des pays baltes, du Belarus ou
d’Ukraine. (3)
La véritable personnalité de Yulia Tymoshenko, éclaire d’un jour cru
l’imposture médiatique des journalistes aux ordres de l’OTAN. Une
millionnaire, enrichie dans de puantes conditions, à la tête de bandes néofascistes.
Voilà la réalité que manipulent les media de l’OTAN, notamment
lorsqu’ils présentent Yushchenko comme celui « qui va lutter contre
la corruption » (sic). (4)
Zbigniew Brzezinski, théoricien de la géostratégie et de la géopolitique
impérialistes yankee, publie « THE GRAND CHESSBOARD » en 1997,
titré « LE GRAND ECHIQUIER. L’AMERIQUE ET LE RESTE DU MONDE »
pour son édition française. Disciple de Henry Kissinger et adepte de la
« real politique » comme lui, Brzezinski, d’origine polonaise, est
expert au Center for Strategic and International Studies (Washington DC)
et professeur à l’Université Johns Hopkins de Baltimore. Il fut
conseiller du président des Etats-Unis de 1977 à 1981 (son fils
conseille, lui, John Kerry, pour les idiots utiles qui croient en une
mythique « gauche démocrate »). (5)
Jonathan Steele, “Ukraine’s postmodern coup d’etat. Yushchenko
got the US nod, and money flooded in to his supporters”, THE
GUARDIAN, London, November 26, 2004. (6)
Diviser pour régner ou la « kleinstaaterei » : Frédéric Grimm
étudie la politique impérialiste de la France dans l’Allemagne de la
guerre de Trente Ans, ce qu’il appelle « Le testament de Richelieu
». Le Cardinal de Richelieu est le Premier ministre de la France au
moment où la Guerre de trente ans ravage la Mittel Europa. Son but est
d’assurer à la France des Bourbons la domination en Europe en
neutralisant l’Allemagne et l’Empire des Habsbourg, tant en Espagne
qu’en Allemagne. Menant une politique cynique et opportuniste, Richelieu
transforme une guerre de religion entre protestants et catholique en un
grand embrasement dont la France sort victorieuse lors du Traité de
Westphalie (1648). Sous prétexte de préserver les « libertés
germaniques », la France impose le démembrement du Reich germanique
en plusieurs centaines de micro-Etats non viables. La France, Etat
unitaire, a ainsi assuré sa prédominance en Europe jusqu’au début du
XIXeme siècle. L’historien allemand Frédéric Grimm évoque à ce
propos dans son livre « LE TESTAMENT DE RICHELIEU » le concept de
« kleinstaaterei ». |
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