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EDITORIAUX EDITORIAL DE JANVIER 2005 DEBATTRE DE « LA SITUATION EN IRAK » La Résistance de l’Irak intéresse depuis quelques
mois divers groupuscules et réseaux d’influence en perte de vitesse. Nous
aurions aimé les entendre en avril, juin ou octobre 2003. Ces opportunistes
entendent « débattre de la situation en Irak ».
Logorrhée, narcissisme et récupération sont à l’agenda de ces pseudo
« amis de la Résistanhce irakienne », dont les
contacts irakiens ont tous pour caractéristique première d’être des
adversaires de toujours – y compris aujourd’hui, ce qui revient à
poignarder dans le dos les résistants ! – de l’Irak
ba’athiste, dont les cadres forment aujourd’hui la colonne vertébrale
de la Résistance. Nous, aux « Comités Irak de Base »,
nous préférons agir, militer, travailler pour et avec la Résistance
ba’athiste ! Quant à savoir qui aide véritablement la Résistance
et qui fait œuvre utile pour elle, ce n’est guère difficile à
trancher. Il suffit de répondre aux questions suivantes : Qui mène depuis avril 2003 la bataille de
l’information pour la Résistance armée irakienne ? Qui diffuse systématiquement les communiqués, déclarations
et analyses de la Résistance patriotique armée ? Qui entend briser le mur des mediamensonges dressé
contre l’Irak souverain et ses défenseurs ? La réponse est simple : les « Comités
Irak de Base » ! Nos adversaires américano-sionistes ne s’y
trompent pas et s’inquiètent de notre efficacité et de notre
audience. Il y a quelques jours, le Cabinet BENADOR (1),
une des principales officines de propagande du Pentagone, dénonçait
notre action. Le Cabinet Benador s’intéresse en effet aux Réseaux
ba’athistes de la Résistance irakienne et au soutien des « Comités
Irak » à ceux-ci. Sous le titre « THE BAATHIST, SADDAMITE
IRAQWAR NEWS NETWORK » (2), le Cabinet
Benador diffuse une note d’information de BA NEWS , dont la prépublication
est présentée comme « relevant du choix personnel d’Eleanor
Benador », qui présente longuement les réseaux transnationaux
de soutien à la Résistance ba’athiste irakienne. Outre les « Comités
Irak », on mentionne aussi plusieurs de nos correspondants et
camarades de combat, comme le groupe allemand INN, le PCN, le « North
American Committee Against Zionism and Imperialism », nos amis de «
Mathaba.net », ou encore « The Free Arab Voice ». « Pour
survivre, pour vaincre, connais ton ennemi » conclut la dépêche
! C’est ensuite ce 19 novembre que le groupe MEMRI
(3), une des principales et des plus
influentes agences de propagande israélienne, consacrait l’intégralité
de son bulletin 197 (4) aux « activités
ba’athistes anti-américaines à Paris », en Europe et
singulièrement dans l’Espace francophone, développant sur 6 pages une
analyse correcte – comme la presse anglo-saxonne peut le faire –, menée
au travers de nombreuses citations de notre presse, de l’action des « Comités
Irak » en faveur de la Résistance, évoquant non seulement « la
résurrection du Parti Ba’ath sur le sol français », mais
également la vision quadricontinentale de la lutte anrti-impérialiste
et de l’Anti-américanisme qui est la nôtre ! Extraits : « Avec la défaite du Régime de
Saddam Hussein le 9 avril 2003, le parti dirigeant Ba’th a été mis
hors la loi et un comité de déba’thisation de l’Irak a été créé.
Néanmoins, la machine de propagande ba’thiste semble avoir trouvé un
nouveau siège à Paris, en France, d’où des menaces anti-américaines
sont diffusées avec régularité en trois langues – Anglais, Français
et Espagnol. Sans surprise, les propagandistes ba’thistes utilisent le
mot « Résistance » pour s’associer avec la lutte contre
l’occupation nazie en France durant la Seconde guerre mondiale (…)
Une de leur newsletters (ndlr : AL BA’ATH AL IRAQI) étend
le projet de résistance non seulement à la défaite de l’impérialisme
américano-sioniste en Irak, mais aussi à d’autres fronts, « particulièrement
en Palestine occupée et en Europe, où la domination yankee est contestée
aujourd’hui ». Ils affirment leur accord avec le Che Guevara
qui affirmait « que l’impérialisme a une tête, les
Etats-Unis, et qu’il fallait la couper » … » L’actualité du jour confirme également
l’efficacité de notre action. A l’occasion de la conférence de Charm el-Cheikh (5),
c’est par l’intermédiaire des « Comités Irak de Base »
que le Parti Ba’ath irakien, dans la clandestinité, expose dans la
presse internationale (6) son point de vue.
Ainsi l’AFP écrit ce qui suit : « Le Parti Baas
irakien, désormais clandestin, a qualifié lundi de "vaine" la
Conférence sur l'Irak qui doit s'ouvrir lundi en Egypte, et a accusé le
président Hosni Moubarak de vouloir "jouer les comploteurs et les
entremetteurs" aux profits des Américains. "Vaine sera
l'organisation de la Conférence de Charm el-Cheikh. Elle sera inutile à
ceux qui l'organisent ou à ceux qui y participeront", affirme le
Parti Baas de l'ancien président Saddam Hussein, dans un communiqué
transmis par le site des "Comités Irak de base", qui répercutent
à extérieur les déclarations et communiqués du Baas. Ce parti, au
pouvoir de 1968 à 2003, a été interdit par les forces américaines et
est devenu totalement clandestin. "La résistance irakienne, à
travers les coups qu'elle assène (par allusion notamment à Falloujah et
d'autres villes irakiennes) envoie un message clair aux régimes arabes de
comploteurs et d'entremetteurs et en premier lieu à Hosni Moubarak. Il
n'y a pas de processus politique en Irak occupé, par contre, il y a
confrontation et combat contre l'occupant et ses collaborateurs",
ajoute le communiqué. Le parti qualifie également de
"mascarades" les élections annoncées pour le 30 janvier, et
demande notamment "le retrait sans conditions des forces américaines
d'Irak", "la remise en place de la direction nationale irakienne
avec à sa tête Saddam Hussein", et "la formation d'un
gouvernement pluraliste et démocratique" composé "de
combattants et de Mouhdajine qui ont combattu l'occupation". Dans de
précédents communiqués, le Baas avait appelé à attaquer les oléoducs
et les infrastructures pétrolières en Irak. Il a affirmé également être
"la colonne vertébrale" de la résistance, réfutant le rôle
attribué par les Etats-Unis au réseau de l'islamiste jordanien Abou
Moussab Zarqaoui ». Soutenir la Résistance irakienne authentique,
c’est soutenir l’action du Parti ba’ath clandestin, qui incarne le
patriotisme irakien. Et agir efficacement pour cette même Résistance, c’est participer à l’action de la seule organisation qui milite pour et avec le mouvement ba’athiste et patriotique de libération nationale : les « Comités Irak de Base » !
Luc MICHEL
Notes
et renvois : (1) Dès son arrivée au pouvoir, l’administration Bush a développé et renforcé l’appareil de propagande qui doit manipuler l’opinion publique. On n’a pas oublié à Washington que la guerre du Vietnam a été perdue dans les mentalités et les media avant de l’être militairement sur le terrain. Comme le rappellait pertinemment LE FIGARO, « Dans les guerres que l'Amérique livre depuis une douzaine d'années, il y a systématiquement deux phases. La guerre classique des soldats est toujours précédée d'une guerre médiatique: il s'agit, au préalable, de gagner à la cause d'une expédition militaire outre-mer l'opinion publique américaine et, si possible, les opinions publiques des grandes démocraties alliées des Etats-Unis. » Pour ce faire, les faucons de Bush ont confié le sale travail à des cabinets « privés », où, rejoignant là aussi l’alliance de l’extrême-droite religieuse américaine qui entoure Bush avec le sionisme, Israéliens et conservateurs américains, main dans la main, conditionnent les media et élaborent les media-mensonges destinés à justifier les agressions militaires et le néo-colonialisme de Washington et Tel-Aviv. Une enquête du magazine « THE AMERICAN PROSPECT » révèle ainsi « la puissance de ces cabinets noirs qui “fabriquent” de l’information pour servir les desseins de Dick Cheney, qui est le véritable boss de l’équipe au pouvoir ». « The American Prospect » n’est pas un brûlot extrémiste, c’est une publication « libérale et progressiste » créée en 1990. Son but était précisément de « contrecarrer l’influence dominante des journaux et des groupes de réflexion conservateurs ». Le cabinet Benador est à la pointe de ce sale combat. Ses méthodes, reposant systématiquement sur le mensonge et le faux, s’inspirent directement de la fameuse « propagande noire » des sectes, si chères au state Department, et des groupuscules barbouzards liés à nos polices politiques. « Le cabinet Benador, précise encore le RESEAU VOLTAIRE, peu suspect de sympathie pour le Ba’ath, représente trente-sept personnalités dont il assure les « plans médias » : participation systématique aux plateaux télévisés, tribunes libres dans les grands quotidiens, signatures de livres, etc. (…) Depuis le début de la crise, les personnalités représentées par Benador Associates sont les sources d'information quasi-exclusives des médias et des institutions publiques du monde entier sur l'arsenal dont disposerait l'Irak, sur le génocide qui aurait été commis par le régime de Saddam Hussein et sur ses liens avec Al Qaïda. Avant même que le secrétaire d'État, Colin Powell, ne prenne la parole devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, le séminaire de Benador Associates entendait révéler à la presse le « dessous des cartes ». Elena Benador est une jeune « attachée de presse » d'origine péruvienne. Les « clients » de son cabinet forment un groupe homogène de personnalités promouvant l'attaque de l'Irak, le renversement du prince régent d'Arabie saoudite, le remodelage des frontières au Proche-Orient et la déportation des Palestiniens. La plupart de ces « clients » sont États-uniens ou Israéliens ». C’est le même cabinet qui est à l’origine des accusations fallacieuses prononcées par Ariel Sharon, le boucher de Sabra et Chatila, accusant en janvier 2003 la Libye « d’être l’Etat arabe le plus avancé en matière de recherches nucléaires militaires ». Pour plus d’informations, lire : Luc MICHEL, « MYTHES DE LA PROPAGANDE AMERICANO-SIONISTE ET REALITES INTERNATIONALES », PCN-INFOS HEBDO, 10 février 2003. (2) Lire sur : http://www.benadorassociates.com/article/%207027 (3) Créé en 1998, MEMRI – The Middle East Media Research Institute – est un think-thank sioniste, financé avec des fonds américains, et dont les buts sont exactement ceux du projet colonial américain du « Grand Moyen-Orient : « MEMRI is dedicated to the proposition that the values of liberal democracy, civil society, and the free market are relevant to the Middle East and to United States foreign policy toward the region ». Le journaliste canadien Jacques Bouchard, donne dans le « Couac » (Montréal), d’intéressantes informations sur le groupe israélien : « L'organisation s'appelle MEMRI (The Middle East Media Research Institute www.memri.org), et se spécialise dans la traduction hors contexte des pires horreurs possibles trouvées dans les journaux du Moyen Orient. Le co-fondateur, président et propriétaire se nomme Yargal Carmon. Le colonel Carmon a passé 22 ans dans les services secrets israéliens avant d'être conseiller pour la lutte antiterroriste auprès des présidents Yitzak Shamir et Ytzak Rabin. Trois des six employés, y compris le colonel sont d'ex- agents du Mossad. Une source objective et désintéressée en quelque sorte ». (4)
Dr. Nimrod Rapaheli (Senior Analyst of MEMRI’ s Middle East Economic
Studies Program) : « ANTI-AMERICAN BA'TH ACTIVITIES IN PARIS »,
MEMRI Inquiry and Analysis Series – No. 197, November 19. (5) La conférence de Charm el-Cheikh a rassemblé les voisins de l'Irak, les membres du G8, la Chine, la « troïka » arabe chargée du suivi du dossier irakien (Tunisie, Algérien, Bahreïn), l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Onu et l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Le projet de déclaration finale insiste sur « le rôle dirigeant des Nations unies » (sic) dans le soutien du processus politique en cours et affirme que le mandat de la Force multinationale n'est « pas ouvert indéfiniment », mais sans fixer un calendrier précis pour le retrait de ces troupes. Le quotidien « Al-Quds Al-Arabi » a critiqué fort justement la tenue de la conférence de Charm El-Cheikh sur l'Irak et affirme qu'elle vise à « légitimer l'occupation ». En outre, le quotidien a publié un éditorial de Abdelbari Atouan qui qualifie la conférence de Charm El-Cheikh de « réunion des traîtres et des comploteurs ». Pour l'auteur, « le lieu de la conférence est déjà un signe pessimiste, puisque la ville balnéaire égyptienne a l'habitude de comploter contre les musulmans et leurs causes… » Le quotidien craint que « la conférence ne réédite l'exemple de 1996 quand Bill Clinton avait qualifié, à Charm El-Cheikh aussi, la résistance palestinienne de "terroriste". Aujourd'hui, le risque est grand de voir la conférence découcher sur un constat semblable et de qualifier la résistance irakienne de terroriste ». (6)
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