Accueil

  Dernier Edito

  Liste

  Biographie

  PCN-NCP

  Contact

EDITORIAUX
DE LUC MICHEL


English version

EDITORIAL DE JANVIER 2005
"LA CAUSE DES PEUPLES" - N° 23

DEBATTRE DE « LA SITUATION EN IRAK »
OU AGIR ET MILITER
POUR ET AVEC LA RESISTANCE IRAKIENNE !?

La Résistance de l’Irak intéresse depuis quelques mois divers groupuscules et réseaux d’influence en perte de vitesse. Nous aurions aimé les entendre en avril, juin ou octobre 2003. Ces opportunistes entendent « débattre de la situation en Irak ». Logorrhée, narcissisme et récupération sont à l’agenda de ces pseudo « amis de la Résistanhce irakienne », dont les contacts irakiens ont tous pour caractéristique première d’être des adversaires de toujours – y compris aujourd’hui, ce qui revient à poignarder dans le dos les résistants ! – de l’Irak ba’athiste, dont les cadres forment aujourd’hui la colonne vertébrale de la Résistance.

Nous, aux « Comités Irak de Base », nous préférons agir, militer, travailler pour et avec la Résistance ba’athiste !

Quant à savoir qui aide véritablement la Résistance et qui fait œuvre utile pour elle, ce n’est guère difficile à trancher. Il suffit de répondre aux questions suivantes :

Qui mène depuis avril 2003 la bataille de l’information pour la Résistance armée irakienne ?

Qui diffuse systématiquement les communiqués, déclarations et analyses de la Résistance patriotique armée ?

Qui entend briser le mur des mediamensonges dressé contre l’Irak souverain et ses défenseurs ?

La réponse est simple : les « Comités Irak de Base » !

Nos adversaires américano-sionistes ne s’y trompent pas et s’inquiètent de notre efficacité et de notre audience.

Il y a quelques jours, le Cabinet BENADOR (1), une des principales officines de propagande du Pentagone, dénonçait notre action. Le Cabinet Benador s’intéresse en effet aux Réseaux ba’athistes de la Résistance irakienne et au soutien des « Comités Irak » à ceux-ci.

Sous le titre « THE BAATHIST, SADDAMITE IRAQWAR NEWS NETWORK » (2), le Cabinet Benador diffuse une note d’information de BA NEWS , dont la prépublication est présentée comme « relevant du choix personnel d’Eleanor Benador », qui présente longuement les réseaux transnationaux de soutien à la Résistance ba’athiste irakienne. Outre les « Comités Irak », on mentionne aussi plusieurs de nos correspondants et camarades de combat, comme le groupe allemand INN, le PCN, le « North American Committee Against Zionism and Imperialism », nos amis de « Mathaba.net », ou encore « The Free Arab Voice ». « Pour survivre, pour vaincre, connais ton ennemi » conclut la dépêche !

C’est ensuite ce 19 novembre que le groupe MEMRI (3), une des principales et des plus influentes agences de propagande israélienne, consacrait l’intégralité de son bulletin 197 (4) aux « activités ba’athistes anti-américaines à Paris », en Europe et singulièrement dans l’Espace francophone, développant sur 6 pages une analyse correcte – comme la presse anglo-saxonne peut le faire –, menée au travers de nombreuses citations de notre presse, de l’action des « Comités Irak » en faveur de la Résistance, évoquant non seulement « la résurrection du Parti Ba’ath sur le sol français », mais également la vision quadricontinentale de la lutte anrti-impérialiste et de l’Anti-américanisme qui est la nôtre !

Extraits : « Avec la défaite du Régime de Saddam Hussein le 9 avril 2003, le parti dirigeant Ba’th a été mis hors la loi et un comité de déba’thisation de l’Irak a été créé. Néanmoins, la machine de propagande ba’thiste semble avoir trouvé un nouveau siège à Paris, en France, d’où des menaces anti-américaines sont diffusées avec régularité en trois langues – Anglais, Français et Espagnol. Sans surprise, les propagandistes ba’thistes utilisent le mot « Résistance » pour s’associer avec la lutte contre l’occupation nazie en France durant la Seconde guerre mondiale (…)  Une de leur newsletters (ndlr : AL BA’ATH AL IRAQI) étend le projet de résistance non seulement à la défaite de l’impérialisme américano-sioniste en Irak, mais aussi à d’autres fronts, « particulièrement en Palestine occupée et en Europe, où la domination yankee est contestée aujourd’hui ». Ils affirment leur accord avec le Che Guevara qui affirmait « que l’impérialisme a une tête, les Etats-Unis, et qu’il fallait la couper » … »

L’actualité du jour confirme également l’efficacité de notre action. A l’occasion de la conférence de Charm el-Cheikh (5), c’est par l’intermédiaire des « Comités Irak de Base » que le Parti Ba’ath irakien, dans la clandestinité, expose dans la presse internationale (6) son point de vue. Ainsi l’AFP écrit ce qui suit : « Le Parti Baas irakien, désormais clandestin, a qualifié lundi de "vaine" la Conférence sur l'Irak qui doit s'ouvrir lundi en Egypte, et a accusé le président Hosni Moubarak de vouloir "jouer les comploteurs et les entremetteurs" aux profits des Américains. "Vaine sera l'organisation de la Conférence de Charm el-Cheikh. Elle sera inutile à ceux qui l'organisent ou à ceux qui y participeront", affirme le Parti Baas de l'ancien président Saddam Hussein, dans un communiqué transmis par le site des "Comités Irak de base", qui répercutent à extérieur les déclarations et communiqués du Baas. Ce parti, au pouvoir de 1968 à 2003, a été interdit par les forces américaines et est devenu totalement clandestin. "La résistance irakienne, à travers les coups qu'elle assène (par allusion notamment à Falloujah et d'autres villes irakiennes) envoie un message clair aux régimes arabes de comploteurs et d'entremetteurs et en premier lieu à Hosni Moubarak. Il n'y a pas de processus politique en Irak occupé, par contre, il y a confrontation et combat contre l'occupant et ses collaborateurs", ajoute le communiqué. Le parti qualifie également de "mascarades" les élections annoncées pour le 30 janvier, et demande notamment "le retrait sans conditions des forces américaines d'Irak", "la remise en place de la direction nationale irakienne avec à sa tête Saddam Hussein", et "la formation d'un gouvernement pluraliste et démocratique" composé "de combattants et de Mouhdajine qui ont combattu l'occupation". Dans de précédents communiqués, le Baas avait appelé à attaquer les oléoducs et les infrastructures pétrolières en Irak. Il a affirmé également être "la colonne vertébrale" de la résistance, réfutant le rôle attribué par les Etats-Unis au réseau de l'islamiste jordanien Abou Moussab Zarqaoui ».

Soutenir la Résistance irakienne authentique, c’est soutenir l’action du Parti ba’ath clandestin, qui incarne le patriotisme irakien.

Et agir efficacement pour cette même Résistance, c’est participer à l’action de la seule organisation qui milite pour et avec le mouvement ba’athiste et patriotique de libération nationale : les « Comités Irak de Base » !

 

Luc MICHEL

 

Notes et renvois :

(1) Dès son arrivée au pouvoir, l’administration Bush a développé et renforcé l’appareil de propagande qui doit manipuler l’opinion publique. On n’a pas oublié à Washington que la guerre du Vietnam a été perdue dans les mentalités et les media avant de l’être militairement sur le terrain. Comme le rappellait pertinemment LE FIGARO, « Dans les guerres que l'Amérique livre depuis une douzaine d'années, il y a systématiquement deux phases. La guerre classique des soldats est toujours précédée d'une guerre médiatique: il s'agit, au préalable, de gagner à la cause d'une expédition militaire outre-mer l'opinion publique américaine et, si possible, les opinions publiques des grandes démocraties alliées des Etats-Unis. »

Pour ce faire, les faucons de Bush ont confié le sale travail à des cabinets « privés », où, rejoignant là aussi l’alliance de l’extrême-droite religieuse américaine qui entoure Bush avec le sionisme, Israéliens et conservateurs américains, main dans la main, conditionnent les media et élaborent les media-mensonges destinés à justifier les agressions militaires et le néo-colonialisme de Washington et Tel-Aviv. Une enquête du magazine « THE AMERICAN PROSPECT » révèle ainsi « la puissance de ces cabinets noirs qui “fabriquent” de l’information pour servir les desseins de Dick Cheney, qui est le véritable boss de l’équipe au pouvoir ». « The American Prospect » n’est pas un brûlot extrémiste, c’est une publication « libérale et progressiste » créée en 1990. Son but était précisément de « contrecarrer l’influence dominante des journaux et des groupes de réflexion conservateurs ».

Le cabinet Benador est à la pointe de ce sale combat. Ses méthodes, reposant systématiquement sur le mensonge et le faux, s’inspirent directement de la fameuse « propagande noire » des sectes, si chères au state Department, et des groupuscules barbouzards liés à nos polices politiques. « Le cabinet Benador, précise encore le RESEAU VOLTAIRE, peu suspect de sympathie pour le Ba’ath, représente trente-sept personnalités dont il assure les « plans médias » : participation systématique aux plateaux télévisés, tribunes libres dans les grands quotidiens, signatures de livres, etc. (…) Depuis le début de la crise, les personnalités représentées par Benador Associates sont les sources d'information quasi-exclusives des médias et des institutions publiques du monde entier sur l'arsenal dont disposerait l'Irak, sur le génocide qui aurait été commis par le régime de Saddam Hussein et sur ses liens avec Al Qaïda. Avant même que le secrétaire d'État, Colin Powell, ne prenne la parole devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, le séminaire de Benador Associates entendait révéler à la presse le « dessous des cartes ». Elena Benador est une jeune « attachée de presse » d'origine péruvienne. Les « clients » de son cabinet forment un groupe homogène de personnalités promouvant l'attaque de l'Irak, le renversement du prince régent d'Arabie saoudite, le remodelage des frontières au Proche-Orient et la déportation des Palestiniens. La plupart de ces « clients » sont États-uniens ou Israéliens ». C’est le même cabinet qui est à l’origine des accusations fallacieuses prononcées par Ariel Sharon, le boucher de Sabra et Chatila, accusant en janvier 2003 la Libye « d’être l’Etat arabe le plus avancé en matière de recherches nucléaires militaires ».

Pour plus d’informations, lire : Luc MICHEL, « MYTHES DE LA PROPAGANDE AMERICANO-SIONISTE ET REALITES INTERNATIONALES », PCN-INFOS HEBDO, 10 février 2003.

(2) Lire sur : http://www.benadorassociates.com/article/%207027

(3) Créé en 1998, MEMRI – The Middle East Media Research Institute – est un think-thank sioniste, financé avec des fonds américains, et dont les buts sont exactement ceux du projet colonial américain du « Grand Moyen-Orient : « MEMRI is dedicated to the proposition that the values of liberal democracy, civil society, and the free market are relevant to the Middle East and to United States foreign policy toward the region ».  

Le journaliste canadien Jacques Bouchard, donne dans le « Couac » (Montréal), d’intéressantes informations sur le groupe israélien : « L'organisation s'appelle MEMRI (The Middle East Media Research Institute www.memri.org), et se spécialise dans la traduction hors contexte des pires horreurs possibles trouvées dans les journaux du Moyen Orient. Le co-fondateur, président et propriétaire se nomme Yargal Carmon. Le colonel Carmon a passé 22 ans dans les services secrets israéliens avant d'être conseiller pour la lutte antiterroriste auprès des présidents Yitzak Shamir et Ytzak Rabin. Trois des six employés, y compris le colonel sont d'ex- agents du Mossad. Une source objective et désintéressée en quelque sorte ».

(4) Dr. Nimrod Rapaheli (Senior Analyst of MEMRI’ s Middle East Economic Studies Program) : « ANTI-AMERICAN BA'TH ACTIVITIES IN PARIS », MEMRI Inquiry and Analysis Series – No. 197, November 19.

(5) La conférence de Charm el-Cheikh a rassemblé les voisins de l'Irak, les membres du G8, la Chine, la « troïka » arabe chargée du suivi du dossier irakien (Tunisie, Algérien, Bahreïn), l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Onu et l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Le projet de déclaration finale  insiste sur « le rôle dirigeant des Nations unies » (sic) dans le soutien du processus politique en cours et affirme que le mandat de la Force multinationale n'est « pas ouvert indéfiniment », mais sans fixer un calendrier précis pour le retrait de ces troupes.

Le quotidien « Al-Quds Al-Arabi » a critiqué fort justement la tenue de la conférence de Charm El-Cheikh sur l'Irak et affirme qu'elle vise à « légitimer l'occupation ». En outre, le quotidien a publié un éditorial de Abdelbari Atouan qui qualifie la conférence de Charm El-Cheikh de « réunion des traîtres et des comploteurs ». Pour l'auteur, « le lieu de la conférence est déjà un signe pessimiste, puisque la ville balnéaire égyptienne a l'habitude de comploter contre les musulmans et leurs causes… » Le quotidien craint que « la conférence ne réédite l'exemple de 1996 quand Bill Clinton avait qualifié, à Charm El-Cheikh aussi, la résistance palestinienne de "terroriste". Aujourd'hui, le risque est grand de voir la conférence découcher sur un constat semblable et de qualifier la résistance irakienne de terroriste ».

(6) Notamment :
Proche-Orient Infos, « Le parti Baas, désormais clandestin en Irak, s'oppose à la conférence internationale de Charm el-Cheikh et qualifie les élections, prévues le 30 janvier, de « mascarades » ».
AFP, « La Conférence de Charm el Cheikh est "vaine" (Baas clandestin) ».

HAUT DE PAGE

Copyright © Editions MACHIAVEL - Tous droits de reproduction, d'adaptation, de diffusion ou de traduction réservés, sauf autorisation écrite de l'éditeur