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EDITORIAUX
DE LUC MICHEL


EDITORIAL DU 25 JUIN 1998
"LA LETTRE COMMUNAUTARISTE"

DIE GEGNER VON HEUTE...

A « gauche » comme à droite, le PCN est souvent au coeur des attaques de ses adversaires ou de ses concurrents. Doctrine de rassemblement, issue de la plupart des traditions révolutionnaires, notre Communautarisme européen interpelle en effet toutes les ailes radicales – ou se voulant telles – de l’échiquier traditionnel, que nous bousculons joyeusement au mépris de toutes les conventions. Dans nos rangs se retrouvent des militants issus aussi bien de la mouvance nationale-révolutionnaire que des multiples courants léninistes ou socialistes ou de la nébuleuse écologiste. En ce sens, le Front Noir-rouge-vert contre le Système que prône le PCN s’inscrit dans la tradition des national-bolchevismes allemand et russe des Années 1920-1940.

La liberté de la presse et celle du débat politique, condition même de la démocratie réelle, implique évidemment le droit de réponse. Et les législations belges et françaises en la matière, depuis les travaux parlementaires préparatoires jusqu’aux jurisprudences constantes des Cours de Cassation de Paris et Bruxelles, reposent sur cette notion fondamentale, dont elles font la contrepartie da la liberté d’expression.

Une notion évidente pour tout esprit libre, attaché au libre-examen et à la confrontation des idées. Evidente ? Pas pour tout le monde. Pas pour la revue antifasciste « RésistanceS » !

Son projet éditorial prétend « combattre la pensée unique et le politiquement correct ». Son équipe rédactionnelle entend défendre la liberté de pensée, la démocratie, le pluralisme.

Mais « RésistanceS » pratique dans la réalité la censure et refuse la confrontation des idées qui dérangent une partie de sa mouvance, singulièrement parmi les intellectuels petit-bourgeois marxisants qui ne se sont pas encore remis de leurs trois dernières décennies de reniements constants du Léninisme. STALINE, qui n’aimait les ersatzs ni en politique ni en cuisine, les appelait dès les Années 30 les « communistes de margarine ».

Mis en cause de manière pour le moins tendancieuse dans les premiers numéros de cette revue, le PCN et l’Action Syndicale Communautaire (ASC-PCN, la structure syndicale de notre parti) lui avaient adressé deux droits de réponse, publiés après beaucoup de difficultés dans le n° 2 de Janvier 1998.

Mais la rédaction de « RésistanceS », qui ignore visiblement tout de ses obligations légales, a accompagné cette publication de commentaires plus longs que nos deux droits de réponse et nous mettant une seconde fois en cause sur de nouveaux sujets. D’où l’envoi de trois nouveaux droits de réponse signés par Le PCN, l’ASC-PCN et le Secrétaire régional du PCN-Wallonie, Jacques VASSAMILLET, par ailleurs ancien militant communiste, ce qui ennuie visiblement beaucoup nos antifascistes.

« Résistances », toujours fâchée avec le Droit, vient de refuser officieusement et sans aucune motivation sérieuse leur publication. Notre Comité central décidera prochainement d’assigner ou non l’éditeur de cette revue, les avis étant partagés dans les rangs de notre Parti, notamment au regard de la confidentialité de « RésistanceS ».

Mais l’attitude de « RésistanceS » appelle des commentaires immédiats de notre part.

La lâcheté de ce qui est purement et simplement une fuite devant nos arguments qui dérangent reflète évidemment le manque de poids des attaques de cette revue contre le PCN. Refuser le débat, c’est reconnaître son infériorité.

La lâcheté de « RésistanceS » conduit directement ses animateurs antifascistes a un curieux compagnonnage. En effet, tous les média belges, y compris radio-télévisés, ont, a l’un ou l’autre moment, publié nos droits de réponse. Les uns avec bonne volonté, les autres après un détour par le Tribunal correctionnel. Seule la presse néonazie ou d’extrême-droite belge – LE BASTION, PERE UBU, POLEMIQUE – refuse systématiquement de respecter la Loi. « Résistances » en compagnie des Bastien, Velut, Escada et autres Mérode, triste association (de délinquants au regard de la Loi ...). Ses animateurs devraient y réfléchir !

Le PCN et son Collectif antinazi RESISTANCE EUROPEENNE sont à la pointe du combat contre l’extrême-droite et singulièrement les FN dans tout l’Espace francophone. Pas en paroles ou en littérature pieuse mais en actions. Que cela déplaise à certains collaborateurs de « Résistances » ou non, nous sommes engagés sur le même front et combattons le même ennemi.

Et cet ennemi nous interpelle par l’attitude de certains des siens, parmi la jeunesse qui s’est fourvoyée dans les rangs du Lepénisme et de ses avatars belges, croyant y trouver le camp des ennemis du Système.

En France, la revue « OFFENSIVE pour une nouvelle université », organe du RENOUVEAU ETUDIANT, la structure étudiante du FRONT NATIONAL français, vient de publier dans son n° 3 de Mai 1998 un droit de réponse de notre Parti. Précisons qu’elle l’a fait sans détour et avec courtoisie. Rien à voir avec les discussions sans fin et les marchandages de certains dans la mouvance antifasciste autoproclamée. Et la pointe d’humour qui accompagne notre publication, et qui démontre que le Lepénisme ne rend pas automatiquement idiot, parce qu’elle a fait hurler de rire tous nos militants, habitués à la morne tristesse de la presse régimiste, n’appellera aucune réponse de notre part.

En Belgique, le PCN mène, notamment, devant les tribunaux la vie dure au FRONT NATIONAL belge et aux groupuscules néonazis qui lui sont apparentés. Ce que dans « TRIBUNE JUIVE » Jean-Yves CAMUS, fin connaisseur, appelle une « guérilla juridique incessante et réussie ».

Je rencontre donc depuis des années, avec une constance éprouvante pour eux, les animateurs et les avocats du lepénisme à la Belge devant la plupart des juridictions du Royaume. En règle générale, leur médiocrité, leur lâcheté, leur haine et leurs manoeuvres procédurières n’appellent de ma part que le mépris.

Pourtant, un jeune avocat, Me Henry LAQUAIS, pour ne pas le nommer, tranche sur cette triste galerie vert-de-gris. Conseil de ce qui reste du FRONT NATIONAL initial de FERET, fils d’un administrateur de celui-ci (l’un des derniers homme-lige du Féretisme), je ne le ménage évidemment pas et il est le premier à dénoncer mes « interventions agressives ». Mais la confrontation reste courtoise et sans aucune des manoeuvres procédurières auxquelles l’extrême-droite belge nous a habitué devant les tribunaux. Le sourire est franc, la poignée de main cordiale. C’est la seule que j’accepte.

« RésistanceS », « OFFENSIVE », Me LAQUAY :  il est adversaires que l’on ne peut haïr et des compagnons de route que tout nous interdit d’estimer…

« Gegner von heute, Kampfgenossen von morgen » … Adversaires d’aujourd’hui, compagnons de lutte de demain. C’était en 1932 le titre d’une brochure de Harro SCHULZE-BOYSEN, animateur de la revue nationale-bolchevique « GEGNER », qui voulait unir « les révolutionnaires venus de la droite et ceux inspirés par le marxisme ».

Issu d’une des grandes familles de l’Etat prussien, Il devait finir exécuté par les bourreaux nazis en 1942, au terme d’un long et admirable calvaire dans les prisons et les chambres de torture nazies, où rien ne put le briser.

Il était depuis 1936 le chef d’un des principaux réseaux de résistance antinazi allemand, l’ « Organisation Harnack-Schulze Boysen », improprement connu dans l’espace francophone sous le nom d’ « Orchestre rouge », depuis l’opération médiatique menée par Gilles PERAULT autour de la personnalité artificielle de l’agent double Léopold TREPPER et inspirée par la DST, comme l’explique sans détour notre éminent confrère Didier DANINCKX dans « LE GOUT DE LA VERITE », au terme d’une polémique impitoyable qui agita la mouvance antifasciste française.

Autour de lui et avec lui tombèrent des centaines de militants antinazis issus aussi bien de la mouvance nationale-bolchevique ou nationale-révolutionnaire que des milieux communistes, socialistes ou syndicaux. Les adversaires d’hier étaient enfin unis dans le même combat et le même sacrifice. Un exemple parmi tant d’autres au sein de la Résistance antihitlérienne allemande.

Nous n’avons pas oublié, nous n’avons pas pardonné. Le combat continue…

Nous savons que demain, parmi les meilleurs combattants de la liberté, nous retrouverons certains de ces jeunes militants égarés dans les rangs lepénistes. Peut-être y retrouverons-nous aussi certains collaborateurs de « RésistanceS ». Nous l’espérons sincèrement. Mais encore faudrait-il qu’ils découvrent les vertus du courage, qui commencent avec l’acceptation du débat et de la confrontation des idées…

 

Luc MICHEL

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